A la ménopause, la perte de mémoire est assez fréquente, et peut être un symptôme constant ou de passage. Elle peut souvent occasionner une importante source d’anxiété et d’appréhension. La peur d’avoir la maladie d’Alzheimer. Heureusement que c’est rarement le cas ! Les oublis peuvent être dus à la diminution du niveau d’estrogènes. C’est un facteur qui peut affecter la mémoire à court terme.
Pertes de mémoires : les symptômes
Les pertes de mémoire surviennent lorsqu’on oublie momentanément les choses de tous les jours. Par exemple, l’endroit où on a mis ses clefs, recherche d’un mot ou bien la date d’un rendez-vous ou le nom de son chanteur préféré. Cela peut être irritant, parfois embarrassant et souvent préoccupant.
Lorsqu’on traverse la ménopause, on peut avoir de la difficulté à se concentrer. Et peut- être dans l’incapacité de se rappeler à quelle heure aller chercher son enfant après sa séance de sport. Les pertes de mémoire qui touchent les femmes ménopausées tendent à entraver la mémoire à court terme plutôt que celle à long terme.
Pourquoi la ménopause est une période propice à son développement ?
La ménopause perturbe l’équilibre hormonal. Et en même temps, le cerveau contient des récepteurs d’estrogènes et réagit à cette hormone. Elle aide le cerveau à mieux fonctionner et contribue à la mémoire et à la fluidité verbale. Quand le niveau d’estrogènes chute, ne soyez pas surprise d’avoir des pertes de mémoire inattendues.
Des recherches semblent indiquer que les bouffées de chaleur fréquentes en période de ménopause peuvent provoquer des pertes de mémoire. Les sueurs nocturnes peuvent vous empêcher de dormir d’un sommeil réparateur, ce qui peut nuire à la concentration.
Il est important de se rappeler que les pertes de mémoire, tout comme les autres symptômes de la ménopause, ne durent pas dans le temps.
Ce déclin cognitif est-il irréversible ?
Une fois la période de la ménopause passée, vous pourrez de nouveau vous rappeler l’information plus efficacement. C’est rassurant !
Cependant, si vos problèmes de mémoire dépassent l’entendement et sont continus, graves ou empirent. Il sera nécessaire de demander l’avis d’un médecin afin d’écarter toute éventualité de problèmes de santé sous-jacents.
Il vous orientera vers un neurologue, qui testera votre mémoire, afin d’écarter la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, s’il estime qu’il faut approfondir d’autres pistes, il vous proposera d’autres recherches. Comme la scintigraphie cérébrale, test d’immunité, IRM du cerveau, encéphalogramme … et autres.
A quelle période, ces troubles cognitifs sont les plus aigus ?
Grace, à l’étude de l’Université de Rochester, publiée dans l’édition du 2 janvier de la revue Menopause de la North American Menopause Society. Les auteurs peuvent nous renseigner sur la période où les troubles de la mémoire sont les plus aigus.
Les participantes se situaient en période de fin de reproduction. Et encore en début et fin de période de transition ménopausique, et après la ménopause précoce. La période de la fin de reproduction a été définie avec des changements dans la durée des périodes menstruelles, en prenons le cas des cycles menstruels réguliers.
Les auteurs de cette étude constatent que, les femmes à un stade précoce de la ménopause ont de moins bons résultats. En effet leurs mesures de l’apprentissage verbal est moins bonne que celles en fin de reproduction. La dépression et l’anxiété n’ont pas de lien significatif avec les pertes de mémoire. Elles ne peuvent être associés à des changements spécifiques de niveaux d’hormones.
Le déclin cognitif pendant la période de transition est un processus indépendant qui n’est pas lié aux autres symptômes de la ménopause, concluent les auteurs. A l’inverse, ils sont moins « tranchés » sur l’effet des niveaux d’hormones. Notons que les fluctuations pourraient jouer un rôle dans les pertes de mémoire rencontrés par de nombreuses femmes. En effet, le processus d’apprentissage de nouvelles informations, est une fonction associée à l’hippocampe et au cortex préfrontal. Car ceux sont des régions du cerveau riches en récepteurs aux œstrogènes.
Quels sont les remèdes naturels pour les pertes de mémoire ?
Faire de l’exercice, des activités physique permet de préserver l’élasticité des artères et de ralentir le vieillissement cognitif et les pertes de mémoire.
Il est conseillé de boire beaucoup d’eau, car plusieurs études montrent qu’une légère déshydratation impacte considérablement nos performances mentales.
S’adonner à des jeux intellectuels comme le sudoku et les mots croisés améliore les capacités mentales.
Suivre un régime équilibré
Notons que les aliments bons pour la mémoire et la concentration, se doivent d’être riches en nutriments et pauvres en lipides et sucres de mauvaise qualité. On recommande de suivre un régime de type méditerranéen riche en oméga-3, en protéines maigres et en vitamines pour améliorer les capacités cognitives.
Prendre de la vitamine B12
On la trouve dans la viande, le poisson et le lait. Elle pourrait aider à éviter la perte de mémoire chez les personnes âgées. C’est ce que suggère une étude publiée aujourd’hui dans Neurology, la revue médicale de l’American Academy of Neurology.
Veiller à bien dormir
Bien dormir permet à notre cerveau d’enregistrer les acquisitions les plus récentes. Et en même temps de les « ranger dans un coin de la tête ». Une bonne nuit de sommeil est le meilleur moyen de faire travailler sa mémoire et ses capacités d’apprentissage.
Se détendre (méditation, Yoga)
Le yoga et la méditation agissent sur la santé du cerveau. Des chercheurs ont observé des changements chez les personnes qui les pratiquent régulièrement. Ces bons résultats se voient sur des radios au niveau des régions cérébrales essentielles au traitement de la mémoire. Grâce ces pratiques l’organisme profitent de meilleures performances sur le plan cognitif et émotionnel.
Les remèdes à base de plantes :
Le Ginkgo biloba :
Son surnom d’ « arbre de la mémoire » est une bonne indication de ses propriétés. Le ginkgo contient des flavonoïdes qui contribuent à favoriser la circulation du sang dans l’organisme et le cerveau. Le ginkgo biloba booste les performances intellectuelles. Il augmente le niveau de concentration et intervient sur la diminution de la fatigue cérébrale.
La Sauge :
Cette plante, soulage les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur permet d’améliorer les capacités de mémorisation et l’attention. Ce qui laisse penser qu’elle pourrait prévenir les problèmes de déficience cognitive liées à l’âge.
L’huile essentielle de Laurier :
Elle aide à surmonter ses peurs, et elle est excellente contre les pertes de mémoire fréquentes. Elle renforce la capacité de concentration, et booste le processus de mémorisation et évite les trous noirs !
Le Romarin :
Les Grecs de l’Antiquité l’utilisaient pour améliorer la mémoire et encore aujourd’hui. D’ailleurs, il est très utile en cas de fatigue intellectuelle. L’huile essentielle de romarin à camphre serait également très appréciée, quand la concentration fait défaut.
L’huile essentielle de Rose :
Peu connue, elle stimule de manière intense le processus de mémorisation.
Conclusion :
Les femmes qui ne sont pas encore ménopausées ont de meilleures capacités cognitives que les femmes post-ménopausées. Pourtant, ces pertes de mémoires ne sont pas dues au vieillissement du cerveau. Le coupable : le taux d’œstrogènes qui diminue à la ménopause… Cependant, n’ayez pas trop d’inquiétude, car ces effets observés sur la mémoire sont transitoires. En plus, il existe un bon nombre de remèdes pour se rassurer et pouvoir passer la transition de pertes de mémoire sereinement !
Sources: