Quelques une d’entre nous peuvent remarquer que les symptômes de la cystite interstitielle interviennent pendant les changements hormonaux naturels. En général, elles surviennent pendant leur cycle menstruel. Et d’autres femmes remarquent les premiers symptômes à l’approche de la ménopause. Pourquoi? Une diminution des niveaux d’œstrogènes peut en fait activer les mastocytes et peuvent activer la cystite interstitielle.
Qu’est-ce que la cystite interstitielle?
La cystite interstitielle est appelée aussi Syndrome de la vessie douloureuse. C’est une maladie inflammatoire de la vessie souvent vécue à la ménopause.
Elle se caractérise par des envies pressantes et fréquentes d’uriner accompagnées par des douleurs importantes au niveau de la vessie, de l’urètre ou au niveau du vagin. La sévérité des symptômes est variable d’une personne à l’autre. La cystite « classique » est une inflammation de la vessie causée par des bactéries, qui peut être traitée par des antibiotiques. En revanche la cystite interstitielle n’est pas une infection urinaire bactérienne. C’est une affection chronique, c’est-à-dire qu’elle dure dans le temps !
Comment fait-on le diagnostic d’une inflammation des voies urinaires ?
Les symptômes de la cystite interstitielle à la ménopause ressemblent à ceux d’une cystite bactérienne, mais les analyses d’urine sont stériles. Cependant, on peut retrouver des traces de sang microscopiques dans l’urine ou des globules blancs.
S’il n’y pas d’infection et si aucun autre diagnostic n’a pu être fait, le médecin devra réaliser une cystoscopie avec hydrodistension de la vessie. La cystoscopie permet d’observer directement la paroi vésicale grâce à l’introduction d’une fibre optique par l’urètre.
Si vous êtes en préménopause ou ménopause, le gynécologue vous prescrira une analyse pour connaitre vos taux d’œstrogène et de progestérone. A la réception des analyses effectuées, il pourra vous conseiller ou pas un traitement THM pour diminuer l’inflammation du plancher pelvien.
Que dit la science au sujet des hormones?
Des chercheurs ont examiné au microscope électronique des mastocytes prélevés de femmes atteintes de cystite interstitielle. Ils ont également observé une augmentation des récepteurs d’œstrogène dans ces cellules. Chez ces femmes, le résultat de ce déséquilibre est similaire à un état de « déficience en progestérone » que l’on commence à avoir à l’approche de la ménopause. Il y a une augmentation de la sécrétion d’histamine par les mastocytes.
En termes anatomiques, comment se produit-elle à la ménopause?
La muqueuse de la vessie et le muscle qui gouverne la miction, sont affectés par l’inflammation. De par l’activité des mastocytes et le niveau d’œstrogène. En effet, la cystite interstitielle s’installe si nous avons une légère inflammation continue de la vessie pendant plusieurs années. Et si elle est couplée à un déséquilibre hormonal significatif pendant la préménopause et la ménopause. Étant donné que nos tissus, nos muscles peuvent devenir plus minces et s’assécher, ils seront donc plus vulnérables à des changements inflammatoires. Donc, si notre équilibre hormonal n’est pas restauré et équilibré, il y a plus de risques d’être vulnérable à cette maladie des voies urinaires.
Traitement naturel pour éliminer cette cystite ?
Il existe des options naturelles de traitements, et la première chose à regarder est votre style de vie et votre alimentation.
Plusieurs femmes racontent que leurs symptômes se calment lorsqu’elles suivent une alimentation anti-inflammatoire et alcalinisante. Elles évitent les aliments acides et éliminent l’alcool et la cigarette. Le tabac est souvent incriminé dans le déclenchement des symptômes cette inflammation. En effet, il cause la constriction des vaisseaux sanguins de la vessie, empêchant ainsi le corps de se débarrasser des molécules inflammatoires présentes dans les tissus de la vessie.
Voici des aliments à éviter :
Certains aliments déclenchent des symptômes de la cystite interstitielle chez la plupart des femmes. Le fait de commencer par les éliminer est un bon départ:
Le café :
L’acidité du café ainsi que la présence de la caféine peuvent causer une irritation de la vessie intense et un inconfort. De plus, la caféine agit comme agent diurétique. Donc diminuer la consommation de café à 250 ml et moins par jour sera un bon effort. Mais en réalité, à la ménopause, les femmes atteintes de cystite interstitielle devraient complètement éliminer le café afin de se sentir mieux.
Le thé :
Les thés noirs et même les thés décaféinés peuvent déclencher la cystite interstitielle.
Les thés verts et certaines tisanes ont également un certain degré d’acidité. La plupart des femmes à la ménopause ont beaucoup de peine à arrêter de consommer leurs boissons chaudes. Donc, prenez de l’eau chaude avec du gingembre râpé et du miel comme substitut, ou bien des tisanes à la menthe contenant seulement des feuilles de menthe en évitant les tisanes qui combinent la menthe avec d’autres plantes ou avec du thé noir ou vert.
La canneberge et autres jus de fruits acides :
La canneberge est très souvent recommandée dans le traitement des infections urinaires… Mais une vessie atteinte de cystite interstitielle est très sensible à l’acidité présente dans le jus de canneberge. Donc si vous devez absolument boire des jus de fruit, optez pour des jus moins acides comme le jus de poire, de pomme et de bleuets. Le jus de poire est très sécuritaire en cas de cystite interstitielle.
Les boissons gazeuses avec édulcorant :
La plupart des sodas diètes contiennent quatre irritants majeurs de la vessie : gaz carbonique acide, acide citrique et phosphorique, caféine et édulcorants artificiels. A diminuer !
Édulcorants et colorants artificiels :
Les édulcorants et colorants alimentaires sont utilisés dans les aliments santé, les multi-vitamines et les médicaments d’ordonnance.
Les aliments qui favorisent la croissance de levures :
Les aliments très sucrés peuvent également provoquer des crises, ainsi que beaucoup de vinaigre et autres aliments qui favorisent la croissance démesurée des levures sont à éviter. Vous devriez suivre un régime sans sucre. En fait, la plupart des femmes à l’approche la ménopause souffrant de cette maladie urologique ont également une infection systémique à levures. Puis, une fois que l’infection à levure est réglée, les symptômes de cette inflammation de la cystite interstitielle disparaissent souvent.
Marche à suivre pour appréhender cette inflammation de la vessie
Une fois que vous connaissez les aliments qui déclenchent vos symptômes, vous pouvez vous faire une liste des aliments à éviter. Lorsque vous vous sentez mieux ce qui arrive au bout d’une ou deux semaines, faites vos propres expériences afin de savoir quelle quantité de chaque nourriture votre système digestif est capable de métaboliser confortablement.
Ne vous en faites pas: même l’alimentation la plus stricte pour éliminer la cystite interstitielle n’est pas de durée éternelle. Mais changer vos habitudes pour une alimentation plus alcaline à la ménopause aura des effets bénéfiques sur l’ensemble de votre corps. De plus, les femmes qui en sont atteintes sont capables de savourer tous les aliments mentionnés ci-dessus en plus petite quantité !
Les options de traitement pour cette inflammation de l’appareil urinaire
En ce moment, il n’existe pas de traitement infaillible à la ménopause pour éliminer cette cystite interstitielle, mais heureusement, quelques approches de traitement efficaces existent. Puisque la vessie peut avoir de la difficulté à se réparer par elle-même lors d’une crise. D’ailleurs, les femmes qui en sont atteintes devraient en discuter avec leur médecin, gynécologue ou leur urologue au sujet des meilleures approches de traitement.
Quelques options suggérées par la Dr Marcelle Pick, gynécologue
Tenir un journal :
Si vous avez une vessie douloureuse ou que vous allez uriner plus fréquemment que d’habitude, tenez un journal. Pendant 24 heures, écrivez ce que vous mangez, buvez et fumez. Ainsi que le nombre de fois où vous ressentez un besoin urgent d’uriner, l’intensité de la douleur ressentie. Notez également, comment vous vous sentez soulagée après avoir uriné. Vous pouvez ensuite emporter votre journal lorsque vous allez consulter votre médecin afin de vous aider à déterminer un schéma thérapeutique ou/et pour savoir si vous avez une cystite interstitielle ou pas.
Équilibrez vos hormones :
A la ménopause, l’œstrogène joue un rôle capital dans l’inflammation. Pendant les périodes de déséquilibre hormonal, votre corps peut être plus susceptible de produire l’inflammation qui mène à la cystite interstitielle. Informez-vous pour connaître les différentes options naturelles concernant l’équilibre hormonal, comme par exemple, l’utilisation d’une crème hormonale à la progestérone Naturelle ou de suppléments favorisant l’équilibre hormonal. Je vous invite à lire l’article sur le traitement THM et la progestérone bio-identique.
D’après les témoignages des utilisatrices de la crème à la progestérone bio-identique, celle-ci serait efficace pour soulager les symptômes de la cystite interstitielle. En effet la progestérone agit en synergie avec l’œstrogène et rend cette hormone plus efficace. D’ailleurs, la progestérone transdermique est un excellent anti-inflammatoire dont on a démontré scientifiquement les effets sur le cerveau et ailleurs dans le corps pour contrôler l’inflammation.
Choisissez une alimentation alcaline :
Le fait de gérer activement l’équilibre acido-basique de votre corps peut vous aider à réduire votre inconfort. Quel que soit le type de troubles urinaires que vous avez. Ce type d’alimentation aide aussi les femmes ménopausées à couper les aliments qui causent d’autres problèmes d’inflammation dans le corps, et l’ostéoporose. Pour commencer, je vous invite à lire l’article l’alimentation alcaline.
Utilisez des compléments alimentaires : anti-inflammatoires :
- Le citrate de calcium peut favoriser un terrain plus alcalin et réduire l’inflammation qui contribue à la cystite inertielle.
- Les omégas-3 peuvent être un puissant allié à la cystite. Ils soutiennent les tissus et les membranes pour réduire l’inflammation systémique.
- Les probiotiques aident à restaurer une flore normale et à réduire l’inflammation.
- La Quercétine, un antioxydant du groupe des flavonoïdes possède une action anti-inflammatoire marquée. Elle produit une amélioration significative des symptômes chez les patients atteints de CI.
Les thérapies physiques et mentales :
Il peut y avoir un dysfonctionnement du plancher pelvien au cours de la ménopause ou un problème des muscles qui ne se relâchent pas suffisamment pour permettre une miction facile. Des traitements physiques pour réhabiliter le plancher pelvien peuvent aider à diminuer la douleur et les allers-retours aux toilettes. Une technique appelée «les thérapies des fascias» montre des résultats prometteurs pour réduire les symptômes de la cystite interstitielle.
Il y a également, la Méthode Feldenkrais qui obtient beaucoup de succès. En effet, la visualisation guidée est une autre solution disponible qui ne produit pas d’effets secondaires. Dans une étude sur la visualisation guidée, des patients souffrant de cystite interstitielle ont rapporté des améliorations significatives au niveau de la douleur et des autres symptômes.
Et enfin, les méthodes permettant de réduire le stress et d’apprendre à gérer sa douleur. Ils ont des effets bénéfiques prouvés comme l’hypnose, le yoga, le taï-chi et les techniques de relaxation.
Conclusion :
Pour bien vivre sa ménopause, il reste à chacune, de se prendre en main! Il suffit de noter tout ce qui favoriserait la crise de cystite interstitielle. Ensuite introduire chaque solution citée ci-dessus pour évaluer ce qui fonctionnera le mieux sur votre corps.